Le support d'étude de ce mémoire est la villa Baizeau, à Carthage en Tunisie, conçue et construite entre 1929 et 1931 et qui présente la particularité d'être la première commande du Corbusier dans un climat chaud, mais aussi de présenter deux projets différents, le premier présentant des dispositifs passifs, dans le domaine de la régulation thermo-aéraulique, nouvellement introduits par Le Corbusier (le toit parasol et la coupe libre). Le 2e projet, celui finalement exécuté, présente des dispositifs architecturaux complètement différents et en partie imposés par le commanditaire de la villa Lucien Baizeau (industriel français installé à Tunis). Notre objectif, dans ce mémoire, est d'évaluer ces dispositifs et de contrôler leur efficacité dans le domaine de la régulation solaire et thermo-aéraulique à travers une description et une analyse détaillée. La première partie de ce travail a porté sur la présentation globale et synthétique des différents contextes dans lesquels la villa est inscrite et également sur le processus de conception, mouvementé et axé sur les contraintes d'ambiance, de cette villa. La seconde partie propose les différentes simulations, réalisées par les outils solaires et le logiciel SOLENE du laboratoire CERMA, permettant d'apprécier l'efficacité des principaux dispositifs des deux projets : celui de Le Corbusier et celui imposé par L. Baizeau. En conclusion, nous montrons que les deux projets comportent des dispositifs qui présentent autant d'avantages que d'inconvénients sur le plan de la régulation thermo-aéraulique. Concernant l'écart présent entre la théorie de Le Corbusier et sa traduction spatiale, nous avons constaté que cet écart est retrouvé également dans le projet de la villa Baizeau.