Le paysage est à la fois un outil de gestion et d'aide à la durabilité. Dans cet objectif, le paysage doit intégrer l'usager dans le projet : comprendre ses préférences afin de les intégrer dans la conception et le faire participer à la concertation. L'essence du paysage est l'interaction « individu-environnement » où l'individu perçoit, interprète et agit sur l'espace. L'expérience paysagère qui en découle est immédiate, inter-sensorielle et en mouvement. L'objectif de ce travail est d'évaluer une méthode immersive, multi-sensorielle et dynamique par les techniques de la réalité virtuelle et de la valider pour l'élude du paysage sensible et comme outil pour la concertation. Les impacts visuel et sonore contestés des éoliennes constituent notre cas d'application. Une étude comparative entre un parc réel et son homologue virtuel est proposée afin d'évaluer la restitution des perceptions par la réalité virtuelle : - Deux enquêtes comparées « in situ » étudient les potentialités de la méthode des « parcours commentés » (immersion, interaction, perception en mouvement) dans l'analyse du paysage; - trois enquêtes comparées « in vitro » proposent des dispositifs virtuels différents (immersion multi-sensorielle, interaction via une Wiimote, interaction via un vélo) afin d'évaluer les potentialités du système virtuel dans la restitution des perceptions; `La discussion de la comparaison « in situ/in vitro » montre d'une part, la richesse de la méthode immersive, multi-sensorielle et dynamique en informations sensibles et son adéquation pour étudier le paysage sensible ; et d'autre part, les potentialités de la réalité virtuelle pour l'étude et la discussion du paysage entre les différents acteurs.