Les professionnels de l'aménagement urbain semblent prendre de plus en plus conscience de l'influence des facteurs physiques de l'environnement sur le comportement piétonnier, et particulièrement sur la marche, dans les espaces publics. Toutefois, lors de la phase de conception, la prise en compte des aspects sensibles et notamment du caractère dynamique des stimuli perçus semble encore insuffisante. Dans ce contexte, nous proposons une démarche méthodologique se déroulant en deux phases visant à caractériser des parcours piétonniers du point de vue microclimatique et comportemental. L'objectif de cette démarche est de croiser des données microclimatiques urbaines avec les résultats d'observations et de suivis (enregistrements vidéo) du comportement des usagers. Pour atteindre cet objectif, la première phase de notre démarche consiste à développer une méthode d'analyse des variables microclimatiques simulées et des indicateurs de confort le long de parcours piétonniers. Celle-ci débouche sur une classification de ces signaux microclimatiques prenant en compte leur dimension dynamique au cours cheminements. Dans une seconde phase, nous procédons à une analyse des parcours du point de vue comportemental (durée de déplacement, nombre et durée des arrêts...). Enfin, en nous appuyant sur des analyses statistiques, nous proposons une procédure devant permettre d'identifier les relations entre les données microclimatiques et les données comportementales. La faisabilité et La pertinence de cette démarche méthodologique a été éprouvé dans le cadre d'une étude de cas menée sur un site urbain Nantais : le « cours Cambronne ».