Jean Favreau, doctorant au CRENAU soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Fabriquer les espaces de circulation depuis une selle de vélo, des histoires d’expertise dans la région nantaise »

jeudi 18 septembre à l’ENSA Nantes à 14 heures (amphi 150).

Ecole Doctorale :

Nantes Université n° 604
Sociétés, Temps, Territoires  
Spécialité : « Aménagement de l’espace et urbanisme » 

Composition du jury :

• Nathalie ORTAR Directrice de recherche, ENTPE Lyon (rapporteure)
• Arnaud PASSLACQUA Professeur des universités, UPEC Paris-est (rapporteur)
• Patrick RÉRAT Professeur, Université de Lausanne (examinateur)
• Elodie DUPUIT Maîtresse de conférence des universités, Université de Tours (examinatrice)
• Laurent DEVISME Professeur des universités, ENSA Nantes, Nantes Université (directeur de thèse)
• Frédéric HÉRAN Maître de conférences, Université de Lille (co-directeur de thèse).

Résumé :

Le développement des politiques de mobilités actives en France oblige les collectivités à intégrer le vélo dans l’aménagement du territoire, mais les compétences des acteurs institutionnels restent marquées par la culture automobile. Il en résulte des aménagements cyclables parfois inadaptés, que les usagers subissent au quotidien. Refusant la fatalité, ces derniers se regroupent en associations pour valoriser leur expertise d’usage et peser sur les décisions publiques, agissant à la fois comme contre-pouvoir et force de proposition. Ces militants cherchent à influencer la planification et la conception des aménagements, en participant ou en négociant leur place dans la fabrique des espaces de circulation.
Cette thèse interroge la place des associations pro-vélo au sein de cette fabrique au travers d’une démarche empirico-inductive par le biais d’une recherche-action en CIFRE au sein de l’association Place au Vélo Nantes. En adoptant différentes focales, l’enquête explore la trajectoire des organisations et des individus à la fois dans un temps long et au travers de cas ponctuels et locaux. L’étude met en lumière l’articulation entre expertise et participation, questionnant la capacité d’action de la société civile sur les politiques cyclables, l’efficacité et l’ancrage des mobilisations, la construction d’une expertise militante, la réceptivité des collectivités et leurs stratégies de neutralisation ou de valorisation de ces mouvements.