Comment les expériences situées en design et les pratiques de recherche sur les ambiances se renseignent mutuellement tant pour saisir et comprendre une situation que pour en projeter des devenirs ? Et comment à partir de lieux et de moments partagés les enjeux communs à cet usage du sensible se dessinent et font retour dans l’espace public aussi bien dans des propositions formelles que par des énonciations théoriques ?
Le projet associant fortement pédagogie et recherche avec le milieu de la création a été clôturé par un colloque à Cerisy (2018 et une édition chez Hermann (2021).
Deux enjeux communs à cet usage des ambiances se dessinent tant dans le champ de la recherche que dans celui des pratiques élargies de design :
• La singularité de toutes situations, l’attention à l’existant, sa captation autant que sa mise en forme et sa restitution dans l’espace public incitent à hybrider les savoirs et les pratiques entre une équipe de recherche sur les ambiances et la production en design par un renouvellement des formes et des formats que chacun met en place. Cet usage toujours renouvelé de la notion d’ambiance engage de fait par un travail de terrain une dimension pragmatique.
• Les actions menées, tant en design qu’en recherche, travaillent conjointement le sensible et mobilisent pour cela le champ ouvert de l’écologie (écologie de la perception, écologie de l’attention, écologie sociale) pour la production scientifique autant que pour la production de situation et/ou de formes artistiques. Cette interrogation des conditions urbaines et territoriales oblige à un engagement dans une dimension théorique et critique.