Sur le site de la Bastille, à Grenoble, il s’agit de questionner l’expérience de « bivouaquer » auprès des enfants, adolescent.es et adultes. L’expérience du bivouac questionne les dimensions kinésiques, climatiques, sonores, lumineuses, olfactives à des moments particuliers comme le coucher du soleil, la nuit profonde ou à l’aube. L’objectif de cette étude est de produire une lecture qualitative de l’expérience du bivouac pendant la nuit à travers trois questions de recherche

1 / Comment la "nuit en montagne” est-elle perçue pour un.e enfant, un.e adolescent.e, un.e adulte ? Comment l’expérience sensible se lie au vivant présent à la Bastille et au paysage environnant ?

2 / En quoi cette expérience de bivouac amène-t-elle à (re)construire des rapports sensibles et des représentations de l’environnement urbain - alpin ?

3 / Comment les refuges urbains-alpins sont-ils vécus ? Quel est le rapport des utilisateur.es à l’architecture, à la spatialité et à la matérialité de ces refuges.

L’observation sur site des pratiques et modalités d’appropriation du campement s’attache autant à relever observer les pratiques des usager.e.s des bivouacs, à saisir estimer les moments et lieux où les usagers se sentent dans une situation de « bivouac » et à identifier les éléments naturels, vivants et climatiques qui participent à immerger dans cette expérience de bivouac. La démarche d’enquête mise en œuvre s’inspire des « baluchons sensoriels » (Manola, 2013), adaptés en moment d’échange avec les participant.e.s à l’expérience et en (auto)ethnographie.

 

Équipe scientifique : Raphaël Boujon (stage recherche), Marc Higgin, Sylvie Laroche, Théa Manola, Alouna Nicolas (stage recherche) et avec l’aide d’étudiant.es de l’ENSAG et de l’IUGA – UGA