Clémentin Rachet soutiendra sa thèse de doctorat intitulée :

  • « L’architecture à l’épreuve de la littérature. Lieux, expériences et représentations du quotidien dans le roman contemporain »

mardi 19 décembre à 14 heures à l’ENSA Nantes, (salle des conseils).

  • École doctorale de Nantes Université n°604 « Sociétés, Temps, Territoires ».
    Spécialité : Aménagement de l’espace et urbanisme.

Composition du jury :

  • Éric Chauvier, Professeur ENSAP Bordeaux (rapporteur)
  • Philippe Forest, Professeur Université de Nantes (examinateur)
  • Laurent Matthey, Professeur Université de Genève (rapporteur)
  • Soline Nivet, Professeure ENSA Paris-Malaquais (examinatrice)
  • Agathe Novak-Lechevalier, Maîtresse de Conférences Université Paris Nanterre (examinatrice)
  • Dominique Viart, Professeur Université Paris Nanterre (co-directeur)
  • Jean-Louis Violeau, Professeur ENSA Nantes (co-directeur)

Résumé FR :

La rencontre entre l’architecture et la littérature, si stimulante soit-elle en théorie, peine à sortir de l’impasse dans laquelle des recherches pourtant substantielles l’ont récemment menée. C’est comme s’il était impossible d’outrepasser les comparaisons, les analogies, les métaphores. La littérature semble néanmoins dire tout haut ce dont l’architecture semble souffrir tout bas : une mise à mal de ses objets et de ses acteurs, une remise en cause de leurs discours, une crise de légitimité.

S’exposent dans le roman contemporain des villes gigantesques et dévorantes, tantôt adulées, tantôt détestées, des bâtiments laids, des zones indéfinies, des ambiances banales, des vies ordinaires. Grâce à une lecture orientée des romans de quatre auteurs transgressifs (Toussaint, Houellebecq, Ellis, McInerney), élargie au fil du propos par des écrivaines et des écrivains contemporains plus directement investis dans ou intéressés par le fait architectural ou urbain, cette thèse propose de dresser une cartographie des lieux de l’imaginaire contemporain, de ses expériences et de ses représentations. Comment se manifestent l’ordinaire, le banal ou le quotidien dans la fiction d’aujourd’hui ? Dans quelle mesure l’intérêt que le roman contemporain porte aux lieux et aux situations les plus ordinaires de nos environnements urbains peut-il aider les architectes à appréhender, concevoir et transformer le quotidien ?

Résumé EN :
The encounter between architecture and literature, however stimulating it may be in theory, is struggling to break the deadlock into which substantial research has recently led it. It seems as if moving beyond comparisons, analogies and metaphors remains impossible. Nevertheless, literature seems to be saying out loud what architecture seems to be suffering from out loud: a malaise of its objects and actors, a questioning of their discourse, a crisis of legitimacy. In contemporary novels, we see gigantic, all-consuming cities, sometimes adored, sometimes detested; ugly buildings; undefined zones; banal atmospheres; and ordinary lives. This thesis aims to chart the terrain of the contemporary imagination, its experiences and its representations through a targeted reading of the novels of four transgressive authors (Toussaint, Houellebecq, Ellis, McInerney), expanded throughout by contemporary writers more directly involved or interested in the architectural or urban phenomenon. This thesis seeks to address questions such as: How are the ordinary, the banal and the everyday manifested in contemporary fiction? To what extent can the contemporary novel’s interest in the most ordinary places and situations in our urban environments help architects to understand, design and transform the everyday

 

  • Illustration : Ken Kwapis [réal.], The Office [série], s.9 ép.25 : Point Final, 2013.