Équipe : Gwendoline l’Her, Laurent Devisme (UMR AAU), Florian Charvolin (UMR Centre Max Weber).

Ce projet propose d’enquêter sur la transformation des savoirs et savoir-faire des experts en charge de la surveillance de la qualité de l’air. Les questions posées sont les suivantes : que font les transitions socio-écologiques contemporaines aux savoirs, tant dans leur processus de productions que dans leurs circulations et leurs critiques ? Quelles prises ont les acteurs pour répondre aux aspirations, aux injonctions, de transitions dans leurs pratiques d’experts ? Comment s’organisent ou se réorganisent les mondes de l’expertises pour accompagner, promouvoir, renforcer les transitions ? L’hypothèse formulée est que c’est au cours des situations ordinaires de production des savoirs, lorsque les sensibilités des acteurs et leurs expériences sont engagées, que s’opère la transformation des pratiques et que se vivent, aussi bien les promesses sociotechniques, que les évolutions des cadres de l’expertise.

Deux axes structurent la recherche :

  • Une ethnographie de laboratoire. Il s’agit ici de décrire le vécu des personnes dans leurs activités d’expertise. Nous nous s’attacherons à présenter la pluralité des techniques qu’elles mettent en œuvre au quotidien afin de répondre aux missions des Associations agrées de surveillance de la qualité de l’air.
  • Une sociohistoire des techniques. Il s’agit ici de faire le recueil de la mémoire des experts qui ont contribué à la structuration du dispositif de surveillance de la qualité de l’air en France depuis les années 1960. L’un des objectifs est de produire une mémoire collective à un moment où elle se perd avec les renouvellements générationnels.

Ce projet vise à contribuer plus largement aux travaux sur la production des savoirs de l’environnement et la manière dont ils interviennent dans la recomposition des écologies urbaines et de nos milieux de vie.