Les dispositifs et les expériences d’articulations entre milieux urbains et de seuils tels que les passages couverts, aériens, souterrains, coulisses, traversées, extensions entre espaces privés et publics ou lieux de transition et de limite, entre urbanité et architecture, font de nos expériences des mélodies en mouvement et offrent des occasions d’expressions et d’usages phoniques et sociaux.

Les lieux étudiés pourront être supports d’une transformation qualitative à la fois spatiale et sonore.
La production d’une bande son associée à un artefact spatial expérimentable ou une installation phonique constituent les objectifs concrets de cette semaine.

winterschool-2016

1 – Apports théoriques & méthodologiques


« Urbanités sonores en mouvement »
Grégoire CHELKOFF

1/ présentation des terrains d’étude (35min)

 2/ articulations (1h 15min)

L’espace sonore est public. Espaces et sons tissent des liens invisibles car morphologies construites et usages résonnent ensemble. Comment connaître et décrire les ambiances habitées, comment les projeter, comment changent-elles ? Plus particulièrement, qu’y deviennent les actions aussi quotidiennes que les voix et les pas ? Un petit tour dans l’histoire urbaine nous permettra de montrer quelques pistes.


« Passages du sensible »

Nicolas TIXIER
 (1h 25min)

La notion de passage est remise à l’ordre du jour depuis deux ans par l’IVM, Institut de la Ville en Mouvement, en lançant des concours et des manifestations dans plus d’une dizaine de villes du Monde.  L’hypothèse est la suivante : Les passages du XIXème siècle, chantés par Baudelaire ou Benjamin, ont marqué l’urbanité des villes denses du Monde entier; à l’heure où la ville s’étale se disperse ou se métropolise, que serait-ce que le passage du XXIème siècle ? L’exposé en examinera la dimension sensible, montrera quelques exemples emblématiques, avant d’en questionner directement la dimension sonore.

en compléments, 2 textes de Pascal Amphoux :
FAIRE_PASSAGE
PASSAGE DU SENSIBLE

« Un monde sonore de quasi-présences »
Jean-Paul THIBAUD (1h 28min)

Que se passe-t-il quand on parcourt un espace avec des écouteurs sur les oreilles ? Le pas du marcheur se reconfigure en même temps que l’environnement sonore alentour. Sommes-nous encore présents ? Ou bien alors absents ? Et pourquoi pas quasi-présents ?

en complément :
support de cours

« La conception d’environnements sonores durables entendus des balcons, loggias et terrasses »
Nicolas REMY
 (1h 28min)

Ce présent projet étudie dans 6 quartiers durables en Europe (Allemagne, Espagne, France et Suède) les qualités sonores des espaces intermédiaires situés en façade de bâtiments que sont les balcons, les loggias, les terrasses et les circulations. Une analyse croisée de la forme physique, de l’environnement sonore et du ressenti des usagers permet de faire émerger les conditions minimales d’existence de situations sonores remarquables. L’ensemble de ce travail est compilé dans un répertoire qui est consultable en ligne sur esquissons.fr. La recherche articule à cette analyse un outil d’esquisse sonore qui intègre les principaux résultats de la phase de terrain dans une interface paramétrique utilisant les logiciels Rhinoceros, Max MSP et le plug-in Grasshopper permettant ainsi d’esquisser un espace en l’écoutant.

en complément :
support de cours


« Esquis’sons !
Outil d’aide à la conception d’environnements sonores »
Théo MARCHAL (43min)

Présentation d’un outil d’esquisse sonore qui intègre les principaux résultats de la phase de terrain dans une interface paramétrique utilisant les logiciels Rhinoceros, Max MSP et le plug-in Grasshopper permettant ainsi d’esquisser un espace en l’écoutant.
La conception spatiale des ambiances sonores des espaces de demain sera ici investie à partir des nouvelles technologies de conception et de fabrication et des outils numériques. Cette communication se fera sur la base d’un projet de recherche ADEME réalisé de 2013 à 2015 (Esquissons! ), et qui questionne l’esquisse des phénomènes et perceptions sonores en milieu urbain, associée à un travail de terrain en situation réelle. On présentera alors les processus de fabrication et de fonctionnement d’un outil d’auralisation directement lié aux problématiques créatives et techniques que mobilise la conception architecturale.

en complément :
support de cours


« Ecouter ensemble »
Anthony PECQUEUX
 (57min)

« Si les travaux sur la musique et le sonore ne manquent pas depuis quelques années, cette communication propose  de revenir sur une question relativement peu explorée en tant que telle, celle de l’écoute collective (en l’occurrence, d’œuvres musicales). En effet, l’accent a surtout porté, en matière de dimension collective liée à la musique, sur le versant de sa production. Du côté des réceptions, si l’ethnographie de l’écoute s’est développée, il y manque encore deux éléments cruciaux à nos yeux. D’une part, il reste à articuler jusqu’au bout ethnographie de l’écoute et observation des collectifs d’écoute : le fait d’être à plusieurs pour écouter n’est pas un à-côté de l’écoute – qu’on tend toujours à se représenter comme la relation entre un seul corps percevant et une source d’émission sonore, alors que ce même corps est par ailleurs inséré dans des activités conversationnelles et plus largement collectives. Les différentes figures de la sociabilité en musique ne font pas qu’un environnement ou un contexte à l’écoute elle-même mais en sont constitutives. D’autre part, étudier l’écoute ne limite pas nécessairement l’analyse à une enquête de « réception » : s’agissant d’activités musicales, tout le monde écoute à un moment ou à un autre, et on peut même établir que l’écoute est l’expérience première en matière de musique, y compris pour les musiciens et les intermédiaires des mondes musicaux. A la jonction de ces deux questionnements, il sera question de chercher à soulever le voile que les mots « collectif » ou « sociable » jettent sur l’activité musicale – et, en particulier, observer la diversité des manières de faire groupe à travers l’écoute musicale, y compris lorsqu’écouter à plusieurs ne donne pas lieu à l’émergence d’un collectif au sens propre du terme. »

Pour approfondir le sujet :

Ecouter de la musique ensemble. Ethnographies des ´ecoutes musicales collectives (introduction) Anthony Pecqueux, Olivier Rouef

2 – Travaux des ateliers

 

Travelling vertical (3min 44)
Péroline BARBET & Léo MOREAU

Commentaires & questions (4min 06)

Vélacoustic aux passages Sainte-Claire (3min)
Elora DESREUMAUX, Elodie LAMOTHE, Maël TREMAUDAN

Commentaires & questions (5min 21)

Traversé.er (4min 58)
Hyun CHOI, Jérémy DAMIAN, Léna DEQUEVAUVILLER

Commentaires & questions (7min)

T.R.A.M.= (5min 37)
Mathilde LHOSTE, Bastien MIREMENT, Tara MOUSAVIER

Commentaires & questions (10min 54)

Passerelle imaginaire (5min 04)
Cécile FEVRIER, Emma PELTIER, Anthony RAUDET, Louis SEUROT, Giulia VISMANA

Commentaires & questions (7min 18)

Guide dans la crique (4min 10)
Elie DAOU, Benoît GUILCHER, Nina QUEISSNER

Commentaires & questions (7min 05)

en complément :
extrait de la retransmission via le système audio (monophonique) de l’ENSAG (16min 32)
(enregistrement juL – tetart)