Présentation

 » La recherche chorégraphique de Léna Massiani est portée par le rapport qu’entretient le corps avec l’espace urbain et avec l’architecture. Ce qui lui importe est de pouvoir moduler l’écriture chorégraphique en fonction d’un lieu, d’y inscrire le geste, d’ouvrir le regard à l’espace architectural, et d’intégrer le sensible comme une attention portée vers l’architecture. Plus précisément, elle donne à voir et à sentir, à prendre la mesure de ce qu’un corps en action est capable d’ouvrir comme perspective et comme imaginaire dans un site.

Elle s’appuie pour cela sur la rencontre avec un lieu. Il s’agit pour elle d’investir l’expérience proprioceptive du danseur et du spectateur afin qu’ils puissent établir une connexion particulière entre eux et avec le lieu.

La chorégraphe tente de situer le public autrement que frontalement, l’espace urbain et l’architecture n’étant à aucun moment envisagés comme une scène de théâtre. La danse peut donc être vue presque jusqu’au toucher, mais elle peut aussi être vue de très loin jusqu’à s’évaporer dans une foule lointaine.

Par ailleurs, titulaire d’un doctorat en études et pratiques des arts (UQAM), Léna Massiani est chercheuse associée au Cresson (centre de recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain-Laboratoire AAU/ENSAG). Elle s’intéresse aux expérimentations et à l’intervention artistiques en urbanisme. Elle questionne plus particulièrement le rôle que peut y jouer la danse contemporaine. Le chorégraphique et le sensible lui permettent dès lors d’aborder le concept de projet urbain performatif à l’endroit plus particulier de l’urbanisme tactique. « 


Article dans une revue

  • Léna Massiani. Danse, la cité. Infiltration chorégraphique d’une place publique. Ambiances : Revue internationale sur l’environnement sensible, l’architecture et l’espace urbain , 2017, Animer l’espace public ? Entre programmation urbaine et activation citoyenne, 3, ⟨10.4000/ambiances.1022⟩. ⟨hal-04123235⟩