Cette thèse étudie le concept de biorégion et les expériences du biorégionalisme dans un contexte francophone. Il s’agit d’interroger les entrées et les résultats du courant biorégionalisme français par l’étude des travaux et pratiques écoféministes.

Dans la perspective d’approfondir l’acception française du biorégionalisme, ma réflexion se concentre sur une méthodologie de récolte et d’analyse des matériaux en cohérence avec l’enjeu écologique de la notion. C’est en adoptant une démarche de recherche subjective, incarnée et engagée que j’étudie le cas des volcans d’Auvergne comme terreau fertile pour l’application de l’idée de biorégion.

Le dialogue, entre l’expérience d’un terrain éprouvé par la marche à pied et l’analyse d’un corpus augmenté d’entretiens avec les habitant.e.s, permet d’entrevoir, malgré les tensions et les conflits, l’émergence d’une réhabitation des marges. L’ordinaire et le quotidien deviennent le centre de la construction écologique d’un rapport à soi, aux autres et au territoire. Ce travail dessine les contours d’un biorégionalisme en acte par des subsistances non revendiquées mais vécues.