FR

La croissance sans précédent de la population urbaine dans les pays en voie de développement au cours de la seconde moitié du XXe siècle a engendré de grandes zones urbaines informelles (The challenge of slums: Global report on human settlements 2003, 2012). Confrontées à des problèmes d’ordre politique, social et économique, un grand nombre de populations ont produit leurs propres solutions de logement, d’espaces publics et d’infrastructures à travers différentes formes d’autogestion et d’auto- construction (Davis, 2006; Tovar, 2010). Dans leur recherche pour améliorer les conditions de vie, les habitants des secteurs informels ont développé différentes pratiques pour consolider leurs espaces. Ces pratiques varient selon le contexte géographique, social et culturel. Elles sont organisées au niveau local sur la base d’une large gamme de mécanismes et de stratégies informelles, souvent ancrées dans les pratiques traditionnelles et coutumières fortement liées à la structure spatiale des espaces publics et privés (Repič, 2011). Malgré cela, les secteurs informels ont montré un fort dynamisme social et culturel, en permettant la possibilité de diffuser des connaissances visant à générer de nouvelles propositions orientées vers l’amélioration des conditions de vie (Chen et al., 2011). Cependant, ces pratiques de consolidation sociale de l'espace dans les secteurs informels contrastent avec les solutions générées par des professionnels et des spécialistes dans la production de logements sociaux et d'espaces publics. D'autre part, les interventions d'amélioration dans les secteurs informels et les solutions de logement social ont été axées sur les aspects technicopolitiques,standardisant les propositions en laissant de côté les questions liées aux pratiques culturelles et sociales, le multiculturalisme et sa complexité subjective. Il me semble impératif de proposer des solutions durables adaptées aux caractéristiques sociales et culturelles. Cela nécessite une approche holistique, participative et interdisciplinaire où la reconnaissance et l'articulation des particularités propres à un territoire et les modes d'autogestion des communautés soient des outils permettant de reconnaître la complexe dimension subjective où les professionnels et les habitants assument une interaction culturelle et écologique comme un dialogue des savoirs dans la construction collective des propositions. C’est pourquoi, dans ce projet de thèse nous cherchons de générer des propositions d'architecture et d'urbanisme à travers des outils qui permettent l’articulation et qui prennent en compte les particularités du territoire, les pratiques sociales et les aspects culturels favorisant le dialogue des savoirs.

mots-clés : pédagogie, quartiers-informels, architecture

EN

The unprecedented growth of the urban population in developing countries during the second half of the twentieth century spawned large informal urban areas (The challenge of slums: Global report on human settlements 2003, 2012). Facing political, social and economic problems, a large number of people have produced their own housing solutions, public spaces and infrastructure through different forms self- management and self-construction (Davis 2006, Tovar 2010).
In their quest to improve living conditions, the inhabitants of the informal sectors have developed different practices to consolidate their spaces. These practices vary according to geographical, social and cultural context. They are organized at the local level on the basis of a broad range of informal mechanisms and strategies, often rooted in traditional and customary, strongly linked to the spatial structure of public and private spaces (Repič, 2011). Despite this, the informal sectors showed a strong social and cultural dynamism, by allowing the possibility of disseminating knowledge aimed at generating new proposals aimed at improving living conditions (Chen et al., 2011).
However, these practices of social consolidation of space in the informal sectors contrast with solutions generated by professionals and specialists in the production of social housing and public spaces. On the other hand, improvement interventions in Informal sectors and social housing have focused on techno-political issues, standardizing proposals, leaving aside cultural and social aspects , multiculturalism and its subjective complexity.
It seems to me imperative to propose sustainable solutions adapted to the socia and cultural characteristics. This requires a holistic, participatory and interdisciplinary approach where the recognition and articulation of the peculiarities of a territory and modes of self-management developed by the communities are tools to recognize the complex subjective dimension where professionals and locals take on cultural and ecological interaction as a
dialogue of knowledge in the collective construction of proposals.
That’s why in this project of thesis seek to generate proposals of architecture and urbanism through tools that
allow articulation and which take into account the particularities of the territory, the social practices and cultural aspects promoting the dialogue of knowledge.

Keywords: pedogogy, informal-settlements, architecture