La thèse vise à améliorer la marchabilité des espaces urbains en période de forte chaleur en intégrant le ressenti thermique des piétons dans les projets d’aménagement et de mobilité. L’aspect novateur est l’évaluation conjointe et dans les mêmes sites de l’expérience thermique des piétons et de sa prise en considération dans les projets. La recherche est fondée sur l’hypothèse théorique du potentiel d’objet-frontière des outils de métrologie climatique mobile pour repenser la question de l’articulation entre mesures, enquêtes et médiation. Elle permettra d’éclairer les phénomènes peu étudiés concernant les variations inter-individuelles de l’expérience thermique dans les espaces urbains et leur rôle dans la marchabilité.

La thèse a pour objectifs de produire une méthodologie associant métrologie mobile et enquêtes in situ pour évaluer les multiples dimensions de l’expérience thermique des piétons en ville, ainsi qu’un ensemble d’outils de médiation scientifique pour favoriser la prise en considération de cette expérience dans les projets d’aménagement urbain. Elle articule plusieurs enjeux transversaux liés aux transitions écologiques de l’aménagement urbain. Elle vise en particulier à redonner une place centrale aux piétons dans les espaces publics et à développer une fabrique de ces espaces permettant de favoriser une mobilité plus sobre, inclusive et durable.

En proposant des méthodes d’évaluation novatrices du ressenti thermique tenant compte des variations inter-individuelles, et des actions de médiation pour intégrer ces enjeux dans la fabrique urbaine, la thèse fera de l’adaptation des villes au changement climatique un vecteur de lutte contre les discriminations indirectes. Par sa méthodologie s’appuyant sur le potentiel de la métrologie climatique mobile comme objet frontière favorisant le dialogue science-société, la thèse mettra en œuvre des actions de médiation entre les acteurs issus de la recherche et les acteurs décideurs et évaluera comment la recherche peut alimenter l’action publique.