Frédéric Barbe enseignant-chercheur au CRENAU co-organise avec les étudiant-e-s de l’association ENSAVELO Nantes et d’autres partenaires nantais, La nuit mondiale de la géographie vendredi 5 avril 2019, sur le thème : « Reconquérir la rue. Nouveaux usages de la marche et du vélo en ville ».

Au programme :

  • 19h00 – sortie collective à vélo, départ de l’ENSA Nantes – 6, quai François-Mitterand
  • 20h30 – débat-discussion, maison de quartier de l’île de Nantes – 2, rue Conan-Mériadec

Après le tour de ville collectif à vélo (une « masse critique » comme on dit dans le jargon),  une discussion collective se tiendra à propos des mobilités autonomes, légères, souples, bon marché, non polluantes, très faiblement accidentogènes, adaptables, que sont la marche et le vélo en ville. Et d’abord, en ne séparant pas la marche et le vélo, mais en constatant plutôt la faiblesse de la prise en compte simultanée de la marche et du vélo dans les aménagements, dans les politiques publiques, dans la réglementation toujours centrée et mise au service de la massivité automobile.

Le lancement, à l’initiative de la coordinatrice interministérielle pour le développement de la marche et de l’usage du vélo, d’un groupe de recherche national en vue de la réécriture du Code de la route en un Code des usages de la rue et de la route, nous donne l’occasion de détourner la Nuit de la géographie, de la mettre à vélo, de la faire marcher, de nous y abriter pour discuter ensemble de notre autonomie, à pied, à vélo.
Le débat-discussion sera préparé et mené collectivement : discussion plénière / discussion par groupe thématique / temps d’écriture / mise au point d’une trace ultérieure, etc.

Il n’y a pas de pré-requis.
Tout le monde est bienvenu-e, avec ses expériences, ses expertises, ses doutes, ses idées.

Ce travail de réécriture d’un Code, dont nous voyons bien qu’il interagit avec les règlementations techniques et les politiques publiques mais aussi avec la mobilisation et les usages des habitant-e-s, nous pouvons y contribuer en documentant ce qui structure nos expériences de la rue à pied et à vélo, de repérer et de discuter ce qui pourrait fonder les principes structurants d’un tel Code (par exemple, pour se mettre déjà à jargonner, la hiérarchie des vulnérabilités et des dangerosités), en pensant les interactions avec les modes de déplacements motorisés (voiture, moto, scooter, mais aussi nouveaux modes motorisés légers). Il n’y a pas de fatalité automobile, il n’y a que des politiques de l’espace public et du mouvement.

Rendre compte d’un système des mobilités autonomes, à la fois déjà-là et pourtant sacrément émergent, et des changements sociaux et urbains qu’il suppose mais aussi génère, c’est forcément, à un moment ou un autre, prendre au sérieux la question de la réglementation.
Vive le-la piéton-ne (espace faible, énergie faible, coût faible) !
Vive le-la piéton-ne augmenté-e (vélo, roller, trottinette, skate : même espace faible, même énergie faible, même coût faible).

Cet événement est organisé par le CNFG, avec les partenaires des associations étudiantes, de l’Association Fédérative Nationale des Étudiants en Géographie, de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie, des doctorants…

Contact : Frédéric Barbe