Martin Guy soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Évaluation et Manipulation de l’Incarnation Virtuelle »

jeudi 02 février à 10 heures à l’Ecole Centrale de Nantes (amphi S)

dans la spécialité : Architecture et Études Urbaines

École Doctorale : Sciences de l’Ingénierie et des Systèmes (SIS).

Composition du jury :

  • Jean-Rémy CHARDONNET, Maître de conférences HDR, Institut Arts et Métiers de Chalon-sur-Saône (rapporteur)
  • Ouriel GRYNSZPAN, Professeur des Universités, Université Paris-Saclay (rapporteur)
  • Simon RICHIR, Professeur des Universités, Institut Arts et Métiers de Laval (examinateur)
  • Guillaume MOREAU, Professeur des Universités, IMT Atlantique Brest (directeur de thèse)
  • Camille JEUNET-KELWAY, Chargée de Recherche CNRS, Université de Bordeaux (co-encadrante)
  • Jean-Marie NORMAND, Maître de conférences HDR, École Centrale de Nantes (co-encadrant).

Résumé :

La réalité virtuelle consiste à immerger un utilisateur dans un monde virtuel et lui permettre d’interagir en temps réel avec le contenu de celui-ci. Dans ce monde, l’utilisateur peut être représenté par un corps virtuel appelé un avatar et avoir l’impression que cet avatar est son propre corps. C’est ce qu’on appelle l’incarnation virtuelle (IV), caractérisée par 3 composantes : le sentiment de localisation, d’agentivité et de possession de corps. L’IV peut modifier la perception du corps d’un utilisateur ou son comportement. Néanmoins, l’évaluation de l’IV est compliquée, étant un phénomène subjectif. Le consensus actuel est d’utiliser des questionnaires standardisés mais ceux-ci ne peuvent être réalisés qu’a posteriori et non en continu, et cela force l’utilisateur à effectuer une tâche supplémentaire.

Cette thèse se concentre sur deux axes. Le premier est l’étude de l’interaction entre les composantes de l’IV. En effet, leur interdépendance et leur importance relative n’est pas encore clair. Dans une expérience utilisateur, nous tentons de manipuler chaque composante indépendamment afin de permettre de mieux évaluer l’IV. Cette étude ouvre la voie à de futures expériences.

Le second axe est la recherche de marqueurs neurophysiologiques du sentiment d’agentivité à l’aide d’électroencéphalographie (EEG). En analysant des signaux EEG de Jeunet et al. 2018, nous cherchons à obtenir une évaluation en temps réel de ce sentiment comme alternative aux questionnaires.