L’exposition « PARIS ANIMAL. Histoire et récits d’une ville vivante » est présentée du 29 mars au 3 septembre au Pavillon de l’Arsenal.
Les commissaires scientifiques Henri Bony architecte et Léa Mosconi du laboratoire AAU-CRENAU, enseignante-chercheure architecte, racontent l’histoire de ces lieux qui ont fait l’histoire du « Paris Animal ».

L’animal que l’on domestique et celui que l’on craint, l’animal que l’on contemple et celui que l’on évite, l’animal que l’on fantasme et celui que l’on ignore, visible, exposé ou caché, l’animal habite avec nous. À Paris et sur son grand territoire, quelles sont les incidences mutuelles de cette cohabitation ?

L’exposition « Paris Animal – Histoire et récits d’une ville vivante » est accompagnée d’un ouvrage auquel a également participé Mathias Rollot enseignant-chercheur AAU-CRESSON.

Deux enjeux importants sont soulevés dans cette exposition et le livre : un enjeu écologique et un enjeu de cohabitation.

Ceux-ci avaient déjà été évoqués lors de Journée d’étude « Coexister/cohabiter avec les animaux » qui s’était tenue en 2021 à l’ENSA Nantes, organisée par Léa Mosconi et Anne Bossé.

« Cette manifestation propose de construire une histoire animale de Paris en articulant deux principaux objectifs. D’une part, il s’agit de rendre visibles le rôle et la place des bêtes dans l’histoire de la ville et de révéler que ce sont aussi les vaches, les mésanges, les loups, les fouines, les faucons, les girafes, les chevaux, les brochets et les cerfs qui ont fait le Paris d’aujourd’hui. Alors que les animaux ont longtemps été effacés ou minorés des récits dominants, l’histoire que nous campons tente de mettre en lumière ce que la présence animale a généré dans la capitale. D’autre part, en menant cette enquête sur le temps long, en observant les lieux de partage entre l’humain et l’animal, qu’ils soient l’expression de tension, de collaboration ou de domination, il s’agit de dégager des indices pour imaginer ce que pourrait être un Paris à même de créer une altérité avec l’animal ; pour reprendre les mots de la philosophe Donna Haraway : «Nous devons apprendre ainsi, au cœur d’un présent épais, à bien vivre et à bien mourir, ensemble.» La longue histoire de l’animal dans la ville, celle des rôles qu’il a endossés, des lieux qu’il a habités et façonnés, de la place qu’il a pu prendre ou qu’il a dû laisser, cette histoire des modes de cohabitation entre l’humain et l’animal qui en découlent, nous offre une matière précieuse pour identifier les freins et les leviers à activer aujourd’hui en vue de penser les conditions de leur coexistence dans la capitale ».

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