Conçu et réalisé en 2021 par Garance Paillasson dans le cadre d’une collaboration avec le CRESSON-AAU (Théa Manola, juL McOisans), au sein de l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble – UGA, le film documentaire « Devenir architecte, questionnements sur les pratiques émergentes » a été distingué par une mention spéciale pour le prix du Réseau des Maisons de l’Architecture 2023.

Le film pose la question de la pérennisation de certaines pratiques architecturales, de leurs outils et processus, et du lien aux maîtrises d’ouvrages.

« Après plus de deux ans de projections, je peux dire que le film trouve une forte résonance, notamment chez les étudiants en architecture et jeunes architectes. Chaque projection est suivie d’une discussion ou d’un débat, j’ai pu intervenir avec différentes personnes selon les lieux et les sujets évoqués.
Dans un contexte où de nombreux jeunes diplômés requestionnent les enjeux de l’architecture dans notre société, il est donc essentiel d’en repenser la pratique. La démarche de faire un film c’était aussi la préparation d’entretiens, un montage, qui permettent de faire une synthèse claire : un support de discussion. Ce medium permet de sensibiliser sur un sujet et d’introduire un débat avec des bases communes. Ici, ces bases sont à la fois une synthèse mais aussi des exemples concrets à travers les 8 entretiens. »
(Garance Paillasson, janvier 2024)

PRÉSENTATION DU FILM (77 minutes)
« Quand je pense à l’après, depuis que je suis entrée en école d’architecture, je me demande comment je vais pouvoir maintenir mon engagement social à travers la voie que j’ai choisie. Cette question me taraude d’autant plus qu’au moment où je commence ce documentaire je suis en train de préparer mon diplôme, et que mes incertitudes demandent des réponses. Je veux m’engager socialement ou politiquement dans ce métier d’architecte, mais même après cinq années d’études, il me manque les outils concrets pour y parvenir. Mais est-ce pérenne ? Est ce qu’il est possible de changer les manières conventionnelles de pratiquer de manière viable ?
C’est pour répondre à ces questions que j’ai contacté des gens qui construisent leur monde autrement. Pour freiner ma crainte selon laquelle les petites interventions n’ont pas de poids face au temps et aux institutions, je décide d’aller à la rencontre de certaines de ces initiatives, chacune représentative d’une manière de faire différente. Par initiative, j’entends des professionnels ou des habitants, qui s’engagent socialement sur des questions d’occupation de l’espace. Cette occupation de l’espace peut prendre différentes formes, espace public ou privé, ouvert ou couvert. Elle pose la question de la temporalité, des usages et des installations : pourquoi privilégier une construction temporaire, ou pérenniser un projet ? »

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