L’équipe de recherche CRESSON, du laboratoire Ambiances Architectures Urbanités (UMR 1563) a le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse de doctorat de Vanessa STASSI
intitulée :
  • Chronique d’une métamorphose urbaine (le cas de la Petite Ceinture de Paris). Mise en partition des micro-résonances pour une écologie de l’hypersensible

mercredi 5 janvier 2022 à 14 heures à la Maison de la recherche Sorbonne Nouvelle, salle Claude Simon.

Composition du jury :  

  • M. Alain GUEZ, Professeur en Villes et Territoires à l’ENSA de Nancy (Rapporteur)
  • M. Pascal NICOLAS-Le STRAT, Professeur en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis (Rapporteur)
  • M. Laurent DEVISME, Professeur à l’ENSA de Nantes (Président)
  • Mme Chris YOUNÈS, Professeure émérite à l’ENSA de Paris La Villette (Membre)
  • Mme Federica GATTA, Maîtresse de conférences à l’Université Grenoble Alpes (Membre)
  • M. Jean-Paul THIBAUD, Directeur de recherche au CNRS (Directeur de thèse)
  • M. Stéphane BONZANI, Professeur à l’ENSA de Clermont-Ferrand (Co-encadrant de thèse).

Résumé :

Cette thèse a pour point de départ le constat de l’émergence de démarches d’aménagement qui revendiquent des approches et méthodes plus immersives, collectives, processuelles convoquant la matière « sensible » dans le champ de l’architecture et de l’urbanisme. Ces formes de processus expérimentaux sont de plus en plus soutenues par les institutions pour répondre à des besoins urbains non satisfaits et enjeux complexes (politiques, sociales, écologiques) émanant des évolutions continuelles de nos sociétés actuelles. Depuis les années 1990, artistes, architectes, urbanistes, paysagistes, etc. prônent un « droit à l’expérimentation » qui questionne en profondeur les degrés d’implication et rôle des différents acteurs dans la production et la métamorphose de nos milieux de vie. Ceci engendre de nouvelles coexistences disciplinaires et professionnelles. Ces manières de faire « ensemble » et faire « avec le déjà là » reconnaissent l’expertise des usagers-habitants comme prépondérante. On parle d’attitude qui interroge en profondeur les normes, savoirs, connaissances, représentations et actions collectives. Dans ce sens, de nouveaux dispositifs méthodologiques souvent empruntés aux sciences sociales émergent au sein de la recherche urbaine. Ainsi, cette thèse nous situe dans une forme de recherche « embarquée » entraînée au sein d’un processus à l’œuvre concernant la transformation et l’ouverture au public du territoire de la Petite Ceinture de Paris (processus d’un grand chantier ouvert collectif de 2015-2020). Ancienne ligne de chemin de fer ferroviaire entourant Paris, la Petite Ceinture est depuis son silence progressif un territoire de toutes les convoitises, expérimentations, débats et initiatives inusuels. Des méthodes d’observations participantes et d’implication « hybride » ont permis de révéler l’existence de « micro-résonances » opératoires (caractéristiques, typologies, potentialités). Des infra-relations affectives, corporelles, et sociales que les individus entretiennent avec les milieux ambiants. Ces « micro-résonances » surgissent grâce à un travail d’écoute fine in situ et de restitution polyphonique. Ceci ouvre de nouvelles perspectives sur les manières de concevoir par la matière sensible en produisant une puissante énergie affective qui suscite des valeurs partagées. Ces micro-relations montrent par leur mise en partition des leviers capables d’œuvrer en commun en faveur d’une écologie de « l’hypersensible ».

Mots clés :

Micro-résonances, hypersensible, partition, appropriation, friches ferroviaires, Petite Ceinture, expérimentation collective.

Participer à la soutenance en visioconférence :

Photo : Petite Ceinture, promenade, crédits Vanessa Stassi