Gwendoline L’Her soutiendra sa thèse intitulée : « Les mesureurs de la Ville. Ethnographie des métrologies participatives intégrées à l’action publique environnementale »

  • Vendredi 26 novembre 2021 à l’ENSA Nantes, (amphi 100) à 14 heures.

Dans la spécialité « Architecture et études urbaines » de l’Ecole doctorale n°602 Sciences Pour l’Ingénieur.

Composition du jury :

  • Sabine Barles Professeure des Universités, Université de Paris I (rapporteure)
  • Sophie Houdart Directrice de recherche, CNRS (rapporteure)
  • Jérôme Denis Professeur des Universités, MinesParisTech (examinateur)
  • Christelle Gramaglia Chargée de recherche HDR, IRSTEA (examinatrice)
  • Boris Mericskay Maitre de Conférence, Université de Rennes 2 (examinateur)
  • Myriam Servières Maitre de Conférence HDR, École Centrale Nantes (directrice de thèse)
  • Laurent Devisme Professeur des ENSA, École nationale supérieure d’architecture de Nantes (co-directeur de thèse).

Résumé :

Avec le développement des microcapteurs et la démocratisation progressive des outils numériques, on observe l’émergence de démarches participatives qui invitent les habitants à décrire l’environnement urbain. Les thématiques abordées sont issues des enjeux environnementaux contemporains auxquels sont confrontées les villes : dégradation de l’atmosphère ambiante, de l’environnement sonore, nature en ville, etc. Au sein d’ateliers organisés par les collectivités locales, les habitants observent leurs cadres de vie, arpentent leurs quartiers, regardent la ville, saisissent l’environnement urbain par l’intermédiaire de technologies. L’ethnographie permet de comprendre comment s’articule l’expérience de la métrologie et l’expérience de la participation à une opération initiée par une collectivité locale, dont l’objectif serait la sensibilisation en matière d’environnement et l’expérimentation numérique.
Lancées à l’automne 2016, les quatre expérimentations étudiées recouvrent deux formes de métrologie, la mesure de phénomènes physiques à Rennes et l’inventaire d’entités urbaines à Nantes. Elles ont en commun de proposer aux habitants des situations d’observation in situ de leur environnement pour produire et partager des données. Pour mettre en perspective l’analyse de métrologies portées par les villes, un projet de science participative issu des institutions de la recherche publique a également été inclus à l’enquête. L’enquête ouvre sur deux perspectives. La première est celle des transformations de l’action publique environnementale pour agir face à l’imminence des dommages transcendantaux (dégradation de la qualité de l’air, de l’environnement sonore, changement climatique). La seconde invite à s’interroger sur les recompositions de la production de connaissances avec l’émergence de métrologies alternatives qui engagent les savoirs habitants.

Mots clés : Transition écologique, expérimentation numérique métropolitaine, participation citoyenne, savoirs profanes, politiques environnementales, microcapteurs.

Abstract:

Measurers of the City, ethnography of participatory metrologies integrated into environmental public action

In the context of the development of microsensors and the incremental democratization of digital tools, participatory approaches are gradually emerging, inviting inhabitants to describe their urban environment. The themes addressed deal with contemporary environmental issues that cities face: deterioration of the atmosphere, of the soundscape, nature in the city, etc. Throughout workshops organised by local authorities, the inhabitants examine their living conditions, walk down their neighbourhoods, look at the city, grasp the urban environment through technologies. Ethnography allows us to understand how the experience of metrology and that of the participation in a local authority-driven operation are articulated, whose objective could be the awareness in terms of the environment and digital experimentation.
Launched in Autumn 2016, the four experiments studied deal with two forms of metrology – the measurement of physical phenomena in Rennes, and the inventory of urban entities in Nantes. They both present the inhabitants with situations of in-situ observations of their environment to produce and share data. In order to put the analysis of metrologies carried by the cities in perspective, a participatory science project carried by public research institutions was also included in the study. It provides two perspectives. The first one is that of the transformations of environment public action to take actions against the imminence of transcendental damage (deterioration of the air quality, of the soundscape, climate change). The second one offers a way to question the reconfigurations of the production of knowledge with the rise of alternative metrologies that involve the inhabitants’ knowledge.

Keywords: Ecological transition, metropolitan digital experimentation, citizen participation, non-expert knowledge, environmental policies, sensors.