Cressound
 

Cette page regroupe une série de montages, mixages & compositions sonores, ainsi que des captations d’installations ou de performances sonores, liées à diverses recherches ou évènements du labo.

La plupart du temps, malgré des thématiques variées, l’objectif sous-jacent était de tester dans quelle mesure le son lui-même peut être un outil de représentation de l’espace sonore.

Index

2025 – Radio Cresson – maquette à l’échelle 1

Maquette sonore d’une émission de radio d’une heure, pour préfigurer ce qu’on pourrait produire grâce à ce nouveau médium qu’est le Studio Radio Ensag-Uga.

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2024 – Imprégnation atmosphériques

Premier montage/mixage des oralisations de Sensibilia, proposé pour le festival Écoute(s).

« Répertoire d’anecdotes sur les sensibilités à l’air, et en particulier sur la respiration, réalisé par le Cresson et un groupe de chercheureuses du projet Sensibilia. Ensemble de micro-récits qui racontent des expériences ordinaires (ou pas) liées à desconditions d’air, de respiration, de qualités atmosphériques. »

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2023 – 2 performances sonores

Dans le cadre de la semaine de Radio Utopia au pavillon français de la biennale d’architecture de Venezia, l’équipe Cresson a été amenée à créer 2 performances sonores. Par définition, une performance étant un évènement sonore qui a lieu à un certain moment dans un certain endroit, ce ne sont ici que des reportages subjectifs que vous entendrez :

« Ubiquités » is an acoustic and electro-acoustic sound performance based on experiments begun during the seminar « How does the world sound: Art infinity Radio » at the Cerisy international cultural center in 2023.
It is inspired by Alvin Lucier’s compositions/performances, working with loops of sound fragments captured live and replayed in a multi-channel system. It plays with sonic, temporal and spatial layers that engage the acoustics of the space as well as its sonorities (endemic or provoked).

« Echos, effets & synergies » Dans la lignée des Sirènes du Drac & d’Ubiquités, cette expérience sonore est conçue comme une improvisation collective, à la manière d’une jam, impliquant autour du collectif Cresson, divers partenaires présents lors de cette semaine.

A posteriori on peut dire que ce fut un des moments de magie de la semaine : alors que le jeudi une vague idée commençait à peine à émerger collectivement, le vendredi aprémidi elle s’est rapidement concrétisée & mise en place dans une fluidité remarquable avec la complicité du hasard.
L’idée était : Toute la semaine on a fait écouter les Nouvelles du monde rassemblées dans une des pièces du pavillon, on va à présent les redistribuer & les faire écouter dans le monde, c’est à dire à l’extérieur & tout autour du pavillon. Parallèlement on avait remarqué que l’environnement sonore extérieur était presque en permanence occupé par les cigales qui vivent dans les giardini & le hasard a fait que cette aprémidi-là une averse est venue faire taire ces cigales. Théo, qui était allé les enregistrer un peu avant, les a mises sur les Mifa qui restaient & donc, en même temps qu’on faisait sortir les Nouvelles du monde, on a fait entrer les cigales dans le pavillon !

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2023 – Hommage à Grégoire

Après avoir été un des fondateurs du laboratoire Cresson & y avoir mené une longue carrière de chercheur & d’enseignant, Grégoire Chelkoff tire sa révérence. En reconnaissance de tout ce qu’il a inspiré, les membres du labo lui ont collectivement enregistré un petit message, à l’initiative, & mixé par Théo Marchal.

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2021 – Cerisy, mais quand même…

une composition sonore, polyphonique & circonstancielle, de juL McOisans, d’après les enregistrements d’ambiance du colloque de Cerisy « l’enchantement qui revient », (sous la direction de Rachel Brahy, Jean-Paul Thibaud, Nicolas Tixier & Nathalie Zaccaï-Reyners), du 6 au 13 juillet 2021.

Le titre est emprunté & librement dérivé d’une proposition de Y.Winkin, au matin du premier jour : « …l’enchantement c’est quoi ? (…) Ce serait une manière de dire :
je sais bien… mais quand même ! ?… »

Cerisy, mais quand même, …

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2021 – 18 variations génériques

Pour la winterschool 2021, dans le cadre de la recherche européenne Art Infinty Radio, on a eu l’idée de présenter les enregistrements sous forme de podcasts. À cette fin, la composition d’un générique (& de fin) d’introduction semblait nécessaire. Cependant, plutôt qu’un générique unique répété à l’identique 18 fois, j’ai préféré développer la notion de variation : chacun est différent mais une identité commune y est reconnaissable.

Le générique de fin, en revanche, est unique.

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2019 – Histoire polyglotte

À l’occasion du quarantième anniversaire du Cresson, Françoise Acquier a demandé à quelques-uns & quelques-unes des protagonistes du Cresson de lui en raconter l’histoire.

Vous entendrez, dans ce montage , les voix de Jean-François Augoyard, Olivier Balaÿ, Grégoire Chelkoff, Jean-Jacques Delétré , Andrée Legrand  & Françoise Cholat.

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2019 – un fouillis d’oiseaux

Dans le cadre de la manifestation Paysage/Paysages, la Maison de l’Architecture, l’équipe artistique LABORATOIRE et la Ligue de Protection des Oiseaux exposent à la Maison de l’Architecture de l’Isère les lauréats du concours de micro-architectures de cabanes à oiseaux.

Une bande-son pour accompagner l’expo :

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2011 – paroles LITTORALES        35min 18s
in Adaptalitt : capacités d’adaptation des sociétés littorales aux phénomènes d’érosion-submersion en prise avec les changements climatiques

Composition à partir des enregistrements de témoignages d’habitants & des reformulations par les chercheurs de l’équipe pour une journée de restitution in situ.

Parle-t-on de changement climatique ou de croyance en le pouvoir de l’état ?
Parle-t-on de vécu, parfois historique, avec des anciens ou de sensible, par chacun, au jour le jour ?
Parle-t-on de mémoire d’hommes ou d’autres choses aussi ?
Parle-t-on d’enquète scientifique ou de la vie d’un lieu ?

On parle de l’océan, du vent, du sable, du village de Gavres, de la dernière guerre et de la dernière tempête, on parle de la résilience de ceux qui en ont vécu d’autres, de l’habitat des 30 glorieuses et de l’industrie mondialisée, on parle de tellurie et de sociologie, on parle du flux et du reflux des temps, de la vie, et de différentes dynamiques qu’on essaie de saisir, de transcrire, de faire sentir…

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2009 – générique coquillage        14min 06s
(c’est des coquillages… où on entend la mer…)

Depuis des années on me demande de fournir ou créer des images pour illustrer la recherche sur l’espace sonore et l’environnement urbain qui se produit au sein du laboratoire Cresson. La plupart du temps cette sollicitation sous entends des images visuelles ou textuelles, or justement on s’intéresse ici aux images auditives.

Pour l’entendre il faut fermer les yeux.

La plupart des fragments qui constituent ce montage sont issus d’enregistrements de recherches du laboratoire qui ont été assemblés (composés) de manière à faire sentir à la fois la diversité des approches et la focalisation sur le sentable de situations in situ, comment elles témoignent d’expériences, comment elles définissent un spectre, comment elles se synthétisent en un tout exprimable.

Chacun y entendra des échos à ses questions, à ses souvenirs, à ses rêves ou imaginations, ou y restera sourd.

Ce n’est qu’une image.

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2009 – 12 minutes de gène sonore        12min 17s

Commande de Rachel Thomas à l’occasion de la « semaine de l’accessibilité » à Grenoble :
produire (composer) une bande-son qui, écoutée au casque pendant un parcours dans l’espace public, empêche d’utiliser l’audition pour se repérer ou se guider. L’objectif (pédagogique) étant de simuler (non pas imiter) la perception des malentendants ou sourds…

Générer une gêne de l’écoute.
Pas seulement un masque pour les oreilles ou un casque d’isolation, mais une incapacité à se concentrer sur l’ouïe, une perturbation (qui ne soit pas agression) de la concentration auditive. suggestions de bruits blancs & roses, d’acouphènes & de bourdons…
Il y a tout ça aussi, mais la gestion dans le temps (une dizaine de mn) oblige à un renouvellement permanent des éléments (objets, effets, dynamiques sonores) pour contrer les phénomènes d’accoutumance, d’habituation, les effets de synecdoque ou de gommage. Eléments qui ne doivent pas être sémantiquement trop connotés ou même reconnaissables afin de ne pas, en retour, captiver l’attention de l’écoutant. tout en étant cependant « urbains » (ambiance ?)…un peu paradoxal donc, un peu mission impossible ou du moins expérimentale.

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2006 – 5 paesaggi sonori        15min 12scollaboration avec S.Giamatta & l’Université d’Architecture de Venezia (IUAV) sous la conduite de B.Secchi & P.Vigano

Conception de 5 petits paysages audio-video sur la thématique de l’eau & l’asphalte, dans la ville diffuse en Vénétie, dans l’objectif d’illustrer la notion d’isotropie lors de la Xè bienale d’architecture de Venise.

1 – pianura umida : Caposile
2 – aggeratio patavina : S.Maria di Sala
3 – aggeratio tra i fiumi di risorgiva : Mogliano
4 – Cadoneghe, fiume Brenta, fiume Muson
5 – Quarto d’Altino, fiume Sile

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2004 – Ciry la suite       49min
in ARCH-ART Projet d’espaces sensoriels dans des contextes territoriaux

Conçue comme une installation sonore, la bande-son originale a été composée sur 8 pistes, diffusées par 8 haut-parleurs répartis sur le site. Il s’agit donc ici d’une réduction audio : de l’octophonie on passe à une bi-phonie, l’objectif étant de produire un fichier audio stéréo diffusable / écoutable sur un système hifi ordinaire.
Cette réduction implique plusieurs conséquences :
– La notion de l’espace sonore est radicalement différente (aplatissement ?) et par conséquent celle de la temporalité puisqu’il ne s’agit plus de parcourir à la fois le son et le site mais de laisser le son se dérouler frontalement.
– Les différentes séquences installées ne pouvant plus être linéaires ni topologiques, il faut donc essayer de les métaboliser : en offrir des occurrences multiformes au cours de l’audition, comme des thèmes & développements…
– Le parcours commenté intervient de manière plus présente, comme s’il y avait un besoin d’être plus informatif sous ce format audio que dans l’installation sur site (sans doute une inflexion vers la forme radiodiffusion… ?)
– Essayer de faire qu’à chaque instant on se (re)trouve dans une ambiance ; s’acheminer d’une écoute focalisée vers une écoute flottante : on baigne dans une ambiance. A partir de 15/20 mn… la longueur devient manière d’user la concentration de l’auditeur afin de souligner/manifester la spécificité d’une installation par rapport à d’autres formes d’écoute.

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2003 – ouvertures         21min 25s

A l’occasion de la semaine d’ouverture de l’ENSA Grenoble, parcours à travers les différents espaces de l’école en compagnie & avec les commentaires de certains chercheurs du Cresson. Pensé sur le mode du parcours commenté & de la traversée polyglotte, ce montage était à l’origine le support d’une coupe sonore interactive du bâtiment.

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2000 – occurrence 3.1        2min 59s
in Espaces, musiques, environnement sonore : quels liens entre les recherches sur l’environnement sonore et les musiques ?

Composition effectuée à partir des enregistrements du séminaire dans le but d’apporter une illustration proprement musicale au débat. De chaque intervention, mais aussi de l’ambiance générale du séminaire, ont été tirés certains éléments sonores (bribes de paroles, intonations, toux, murmures & silences, grincements de chaise…) qui servent d’éléments de base à une recomposition prenant en compte à la fois la dimension sémantique (des mots, des objets sonores), & la dimension harmonico-rythmique.

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2000 – Les 24 heures de Lesconil : team       7min 40s
in Lesconil – France : contribution à « Acoustic environment in change » six villages

Mixage de 24 fragments enregistrés tout au long de la journée sur la place centrale du village pour en représenter l’ambiance sur 24h.
Les enquêteurs qui se relaient, se présentent, donnent l’heure et parfois décrivent ce qu’ils entendent en langue anglaise. L’évolution du paysage sonore au long de la journée s’entend en arrière plan. La voix et la présence donnent aussi des indications sur le contexte (on entend par exemple le froid de la nuit dans les reniflements de Tero et les craquements de son blouson en cuir ou, plus tard, les voix qui sont peu à peu couvertes par les activités de la ville, puis réapparaissent dans le calme du soir).

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1997 – Traversée polyglotte : Musée du Louvre         3min 14s
in Ambiances sous la ville : une approche écologique des espaces publics souterrains

Montage effectué à partir de plusieurs enregistrements de parcours commentés, entre l’entrée supérieure de la Grande pyramide, jusqu’au fossé Charles V, sur le modèle de la « traversée polyglotte » (voir p. 146-147 du rapport). Il s’agit d’un montage cut reprenant dans chacun des parcours les moments où la personne décrit une sensation ou un sentiment, afin d’obtenir, par juxtaposition, une description sensible, à plusieurs voix, tout au long du parcours.
Effectué dès 1997 avec les logiciels rudimentaires de montage-son de l’époque, et à partir d’enregistrements de plus ou moins bonne qualité, ce fragment a une valeur surtout expérimentale.