Éléments de parcours

  • Directrice de l’UMR depuis janvier 2022
  • Directrice du CRESSON et directrice adjointe de l’UMR 1563 de septembre 2012 à décembre 2014.
  • Chercheure invitée (CNPq) au Laboratorio Urbano, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo, Universidade Federal da Bahia (Brésil) en 2010.
  • Membre du Réseau International Ambiances
  • Director of the UMR since january 2022
  • Director of CRESSON and co-director of UMR 1563 from september 2012 to december 2014.
  • Visiting scholar (CNPq) at Laboratorio Urbano, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo, Universidade Federal da Bahia (Brazil) in 2010
  • Member of International Ambiances Network

Thématiques de recherche

  • Marche en ville et accessibilité aux espaces publics urbains
  • Aseptisation, standardisation et pacification des ambiances piétonnes
  • Critique sensible de l’urbain
  • Walking in the city and accessing to the urban public places
  • Aseptisation, standardization and pacification of the pedestrian ambiances
  • A sensory critique of the urban

Programme de recherche actuel

Une critique sensible de l’urbain

Le propos de ce programme de recherche – qui prend directement appui sur mon mémoire d’habilitation à diriger des recherches – est de s’interroger sur la possibilité de formuler une critique à l’égard de l’urbain à partir d’une attention aux ambiances et à leurs transformations : quels sont leurs effets sur l’expérience sensible du piéton, ses manières de faire, de percevoir et d’être en public ?

La critique n’est pas absente des travaux sur les ambiances architecturales et urbaines. Mais elle est le plus souvent implicite et exclusivement formulée à l’égard des champs de la conception et de l’aménagement à qui nous reprochons leur négligence des dimensions sensibles de l’espace et leur focalisation sur les dimensions techniques et normatives. Ces travaux ont certes contribué à asseoir l’intérêt de la notion d’ambiance pour mieux comprendre la nature des rapports de l’homme à son environnement. Mais ils ont jusqu’à présent laissé de côté la question des enjeux sociétaux – voire des problèmes politiques et moraux – que posent les transformations physiques et sensibles de nos cadres de vie.

L’enjeu de ce programme de recherche est précisément de s’emparer de cette question, en proposant des pistes pour construire théoriquement ce que j’appelle une critique sensible de l’urbain. Il s’agit aussi d’essayer de transporter la critique sociale et politique sur le terrain du sensible. Concrètement, je me questionne sur la part des ambiances dans la mise en place de processus de normalisation des conduites piétonnes qui peuvent créer du trouble dans les mécanismes de la civilité, accentuer la vulnérabilité du citadin, reconduire des formes d’exclusion. Qu’est-ce que les cadres spatiaux et sensibles font aux corps et aux sens du piéton ? Quelle est leur part dans le déploiement des pratiques urbaines, dans un attachement au milieu de vie, dans la possibilité d’un « prendre part » à la société ? De quelles manières contribuent-ils à produire ou à reproduire des « mises à l’écart », des indispositions à l’action, des impossibilités à la mobilisation et au partage ?

A sensory critique of the urban

This research program – which is based directly on my Habilitation à diriger des recherches (HDR) – aims at questioning the possibility of formulating a critique of the urban – defined in this work as the way the city, as designed and planned, organises the public life forms and environments – from a focus on ambiances and their transformations: what are their effects on the pedestrian’s sensory experience, on his ways of proceeding, of perceiving, of being in public?

The critique is not missing from works on urban and architectural ambiances. However, it is commonly implicit and solely formulated towards the design and planning fields. We criticise their omission of sensory dimensions of space and their focus on technical and prescriptive dimensions instead. Admittedly, these works have established the interest for the ambiances concept in order to better understand the nature of relationships between man and his environment. However, they have set the societal challenges aside – perhaps political and moral issues as well -, which influence the physical and sensory transformations of our living conditions.

This research program aims at dealing with this question and at proposing research tracks to theoretically build what I call a sensory critique of the urban. It is also a question of transferring the social and political critique to the sensory field. In practical terms, my work is focused on the ambiances’ part in the setting up of the standardisation of pedestrian conducts that can disturb the civility mechanisms, enhance the citizen’s vulnerability, replicate forms of exclusion. What do the spatial and sensory frames do to the pedestrian’s body and senses? What is their contribution to the deployment of urban practices, to the commitment to the living environment, to the possibility of « taking part » in society? How do they participate in the production and duplication of « alienations », indispositions to action, impossibilities of engagement and sharing?