Cette cinquième rencontre intitulée : « L’ordinaire de la fabrique urbaine » fait partie des six journées de débat du laboratoire AAU autour de la fabrique sensible et des mutations des espaces habités.

Coordonnée par Laurent Devisme, Elise Roy, Kévin Chesnel, Axelle Pavero, cette rencontre se tiendra le 16 mars à l’ENSA Nantes (amphi 150 bis), au lieu du vendredi 20 janvier 2023 à l’ENSA Grenoble initialement prévu.

La fabrique urbaine dessine un vaste terrain de recherche qui renvoie à un grand nombre d’activités, d’acteurs, d’instruments et de références, avec une forte variation des régimes d’action en fonction des pouvoirs et des territoires concernés, mais aussi selon le prisme retenu : observe-t-on de manière privilégiée une fabrique à bas bruit, from below, peu voire pas cadrée ou privilégie-t-on l’analyse de la production urbaine institutionnelle ? Si durant les deux dernières décennies, les études urbaines ont été marquées voire captées par les dynamiques de métropolisation et par l’instrument du grand projet urbain, force est de constater que l’on assiste récemment, dans les mondes de l’action comme dans le champ de la recherche urbaine, au retour d’un intérêt pour le vernaculaire, le spontané, le tactique (opposé au stratégique), ainsi que pour les petits et moyens territoires. A cet effet de balancier, ne peut-on préférer une autre voie qui consiste à traquer l’ordinaire et le quotidien aussi bien dans la fabrique cadrée qu’émergente ?

Programme

9h30-10h – Introduction – Elise Roy

10h-11h45 – Table ronde 1 : L’ordinaire en ses objets et ses terrains

On interrogera, dans cette première table ronde, la notion même d’ordinaire telle qu’elle peut être rattachée à des terrains. Dans quelle mesure peut-on parler d’objets, de terrains ordinaires ? Y a-t-il des terrains ordinaires ? Le petit, le péri, le diffus sont-ils plus ordinaires que le central et l’hyperdense ? Le programme d’actions, la planification sont- ils plus ordinaires que le grand projet urbain ? Que donnent à voir un regard hors des bonnes pratiques et grands projets urbains ? Dans quelles scènes et coulisses cela mène-t-il les chercheurs ?

Intervenants :

  • Solal Lambert Aouizerat, Jean Favreau
  • Axelle Pavero, Nathan Brenu
  • Animation et réactions :
  • Nathalie Audas, Kévin Chesnel.

12h-12h30 – Expérimentation

14h30-15h45 Table ronde 2 : L’ordinaire en ses méthodes

Si les partis pris méthodologiques du laboratoire mobilisent les approches au plus près des acteurs de la production urbaine et de leurs activités, en cherchant à les tracer, on peut s’interroger sur ce que cet horizon peut produire, et visiter les propositions de différents chercheurs partageant ces intentions. On peut encore questionner l’enjeu d’associer les activités de descriptions et de critiques.

Comment décrire et analyser ces terrains et ces pratiques ordinaires ? Comment trace-t-on et critique-t-on cette fabrique urbaine? Quels rapports entretiennent les activités de traçage et de critique ? Ne sont-elles pas antinomiques ? Quels positionnements cela amène-t-il à occuper (entre recherche et pratique, approches focalisées et ambulatoires…) ?

Intervenants :

  • Lucile Garnier, Laurent Matthey (UNIGE)
  • Alice Sotgia (ACS UMR AUSser), Elsa Vivant (UMR LATTS)

Animation et réactions :

  • Charles Ambrosino (UMR PACTE),
  • Laurent Devisme.

16h-16h30 – Mise en perspective de la journée

  • Véronique Biau (UMR LET)

Comme ce sera le cas pour toutes les rencontres, vous avez la possibilité de suivre la journée en visioconférence :

https://cnrs.zoom.us/j/96727282826?pwd=STNMSHN2QkhlVFBnNzg4UTBpL2EyQT09

Prochaine rencontre : 17 mars 2023

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Informations et contact : Rachel Thomas